Projets - Vue vignette - Initiatives Biodiversité Outre-Mer

Société Herpétologique de France

Conception, validation statistique et déploiement de protocoles de surveillance des Amphibiens et des Reptiles Antilles-Guyane

Océan Atlantique, Guadeloupe, Guyane, Martinique

Lancé en 2023, projet en cours

Amélioration des connaissances

Les Listes Rouges de l’UICN publiées récemment pour les territoires de Guadeloupe, Martinique et Guyane ont mis en évidence le fait que de nombreuses espèces sont menacées, ou ne peuvent être évaluées du fait d’un manque de données à leur sujet. Par ailleurs, les tendances de populations restent inconnues pour une très large majorité d’espèces. Face à ce constat alarmant, il devient urgent de mettre en place une surveillance de ces espèces, afin de pouvoir mesurer d’éventuelles diminutions drastiques de leurs populations, et pouvoir agir rapidement pour garantir leur préservation.
Malgré la disponibilité de quelques protocoles déployés chez certaines espèces, peu d’entre eux ont bénéficié d’une évaluation statistique, et aucun n’est déployé à l’échelle des territoires concernés. De plus, dans ce contexte tropical hébergeant de très nombreuses espèces difficilement détectables, il convient de dresser une liste prioritaire d’espèces sur lesquelles mettre en œuvre des outils de suivi, et de tester des méthodes innovantes pour améliorer la détection de ces espèces.
Le présent projet prévoit donc la validation statistique et le déploiement de protocoles pour le suivi des tendances des populations de certaines espèces d’amphibiens et de reptiles de Guadeloupe, Martinique et Guyane sur le long terme. Ces protocoles bénéficieront d’une animation et d’une coordination nationale, appuyée par des structures locales implantées sur les territoires concernés.

Audrey Trochet
audrey.trochet@lashf.org

MNHN et INRAE

GUYACAM - Suivi temporel automatisé des communautés de vertébrés terrestres, arboricoles et volants par piège photographique sur un gradient de perturbation anthropique en forêt guyanaise

Océan Atlantique, Guyane

Lancé en 2023, projet en cours

Amélioration des connaissances

La forêt tropicale guyanaise couvre 8 millions d’ha sur le plateau des Guyanes, 40% est sous statut de protection. Cela ne l’exempte pas de fortes pressions liées à l’exploitation des ressources fauniques, forestières et minérales. Au-delà de la diversité taxonomique hébergée, certains organismes sont impliqués dans des processus écologiques clés du fonctionnement des écosystèmes forestiers, dispersion, régénération, recyclage de la matière organique …
GuyaCam propose ainsi de tester un protocole de surveillance des communautés de vertébrés terrestres, arboricoles, volants (TAV), par un suivi automatisé continu, non invasif et non destructif au moyen de pièges photographiques déployés au pied et dans la canopée d’essences en fructification des forêts matures. Le dispositif comprend trois sites répartis le long d’un gradient de pressions anthropiques. Les objectifs sont de définir et valider un protocole d’échantillonnage pérenne révélateur des trajectoires des communautés de vertébrés TAV au cours du temps et de la sensibilité de ces communautés aux pressions anthropiques exercées.

Visiter le site internet

christophe.baltzinger@inrae.fr , pierre-michel.forget@mnhn.fr et eric.guilbert@mnhn.fr

CNRS-EDB, AMAP, CEFE, ECOFOG, EDB, ISYEB, LECA

BARCODRAIN - Développements méthodologiques pour l’utilisation de l’ADNe d’eaux de pluies pour le suivi de la biodiversité de la canopée et des sols en milieu tropical

Océan Atlantique, Guyane

Lancé en 2022, projet en cours

Amélioration des connaissances

AMI : Le projet BARCODRAIN a pour objectif d’améliorer la surveillance de la biodiversité multi-trophique terrestre guyanaise (c-à-d. vertébrés, invertébrés, et plantes) par le développement de méthodes innovantes d’inventaire de la biodiversité basés sur l’ADNe provenant des eaux de pluie et de ruissellement. En effet, la pluie transporte et concentre l’ADN issu des tissus, excrétions, et/ou excréments des organismes présents au sol ou dans la canopée. Cet ADNe couplé au métabarcoding moléculaire offre ainsi la perspective d’inventorier la diversité d’un large spectre taxonomique de façon rapide, peu coûteuse, à haut débit, et sur une couverture spatiale importante. Pour atteindre cet objectif, BARCODRAIN évaluera la performance de capteurs d’ADNe d’eau de pluie et ruissellement composés de différents matériaux (dont certains simples comme le coton ou la céramique) et des stratégies d’échantillonnages pour inventorier la biodiversité et détecter des espèces patrimoniales ou envahissantes dans cinq habitats de Guyane à forts enjeux et présentant de forts gradients pluviométriques et de structure de végétation. Afin de permettre une annotation taxonomique la plus précise des séquences obtenues, BARCODRAIN construira des banques de séquence ADN référence spécifiquement augmentées pour la Guyane. Pour aller encore plus loin et faciliter le transfert des méthodes basées sur l’ADNe d’eau de pluie/ruissellement, BARCODRAIN développera des outils d’analyse de l’ADNe.

Visiter le site internet

Lucie Zinger
zinger.lucie@gmail.com et amaya.pelozuelo@univ-tlse3.fr

Université de La Réunion, CBNM, IRD La Réunion

FRAG’ILE - FRAGmentation en milieu InsuLairE : Caractérisation, suivi et conséquences sur la flore forestière

Océan Indien, La Réunion

Lancé en 2022, projet en cours

Amélioration des connaissances

AMI : Le projet FRAG’ILE vise à améliorer la compréhension des impacts de la fragmentation des habitats insulaires sur les espèces endémiques et la prise en compte de ces impacts en conservation. L’objectif principal est d’analyser les liens entre statuts de conservation et dynamique spatiotemporelle de la fragmentation. Les actions proposées concernent trois niveaux d’organisation biologique : les populations ciblées d’espèces endémiques menacées ou au statut de conservation encore inconnu, les communautés écologiques qu’elles composent et les habitats qui les abritent. Au niveau spécifique, de nouvelles connaissances seront produites sur les distributions, la taxonomie et les traits fonctionnels d’espèces encore mal connues. FRAG’ILE permettra d’initier un réseau permanent pour le suivi démographique de populations, en définissant les sites, les protocoles et par la formation de personnel. Les communautés locales seront inventoriées. Au niveau habitat, le développement d’outils de télédétection permettra de caractériser la dynamique spatio-temporelle de fragmentation et d’altération des habitats forestiers. Des séries temporelles de photographies aériennes seront analysées pour quantifier cette dynamique avec un recul temporel encore jamais considéré. À partir
des données assemblées et synthétisées, des indicateurs de suivi des espèces et des habitats concernés seront construits en concertation avec les parties prenantes du projet et évalués.

Visiter le site internet

Olivier Flores
Olivier.flores@univ-reunion.fr

CBN Mascarin

Observatoire des Padzas - Connaissance et réseau de suivi des Padzas de Mayotte

Océan Indien, Mayotte

Lancé en 2022, projet en cours

Amélioration des connaissances

AMI : Le Conservatoire Botanique National de Mascarin œuvre sur le territoire de Mayotte depuis 2007. Son antenne de Mayotte est un partenaire technique et scientifique reconnu par l’ensemble des acteurs locaux de la biodiversité, avec lesquels elle collabore quotidiennement. Le territoire de Mayotte possède un écosystème unique en France, connu sous le nom de « padza ». Ces zones érodées, caractéristiques d’un régime de pluies tropicales sur un substrat d’origine volcanique, forment des paysages particuliers à la biodiversité encore méconnue. Impliqués dans l’envasement du lagon, ils sont l’objet de reboisements historiques et actuels, qui nécessitent d’être raisonnés avant que cette biodiversité ne disparaisse.
Tout l’enjeu de ce projet réside dans cette articulation d’une meilleure connaissance de ces padzas et d’une priorisation des actions de gestion. Une attention particulière est portée à certaines espèces remarquables qui ne sont connues à Mayotte que sur les padzas, et pour lesquelles le statut de menace n’est pas encore défini par manque de données. Un double suivi, global et de proximité, doit être mis en place avec l’ensemble des acteurs du territoire impliqués, pour permettre cette articulation. L’objectif est ainsi à la fois d’évaluer l’état écologique des différents types de padzas au cours du temps, leur évolution en termes de végétation et de richesse floristique, et de distinguer ceux sur lesquels des actions de restauration doivent être mises en place.

Dominique Oudin
doudin@cbnm.org

GISOM, BioPhonia, LPO

ROMN-AF - Recensement des oiseaux marins nicheurs dans les Antilles françaises

Océan Atlantique, Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin

Lancé en 2022, projet terminé en 2023

Amélioration des connaissances

AMI : Les oiseaux marins sont des espèces mobiles inféodées au milieu terrestre lors de la nidification. Alors que certaines espèces font état de philopatrie, d’autres peuvent changer de site de nidification d’une année sur l’autre, compliquant le suivi des populations et des pressions exercées en milieu terrestre. Afin d’avoir des estimations cohérentes entre les différents territoires, il est nécessaire de réaliser des approches concertées surtout quand une multitude d’acteurs et de territoires distincts sont présents. Afin de mettre à jour l’état des connaissances sur les oiseaux marins de la Caraïbe en termes de répartition, effectifs et tendances, BirdsCaribbean (anciennement la Société Ornithologique de la Caraïbe) propose d’organiser un recensement coordonné des oiseaux marins nicheurs de la Caraïbe en 2023.
Les principaux objectifs de ce projet sont : 1/ disposer de données et d’informations pertinentes sur les oiseaux marins nicheurs en 2023 ; 2/ proposer des protocoles permettant d'envisager la réplicabilité de suivis comparables dans le temps ; 3/ proposer des indicateurs sur les tendances populationnelles des oiseaux marins nicheurs ; 4/ proposer un état de référence des pressions sur les colonies, permettant d’orienter méthodiquement les actions nécessaires afin de les réduire ; 5/ mettre en place d’un programme de surveillance, en proposant une stratégie de suivi des colonies d’oiseaux marins.

Antoine Chabrolle
antoine.chabrolle@mnhn.fr

consortium SEAG

SURVEY - Développement d’un protocole de Surveillance de l’Entomofaune en Guyane au moyen de piège lumineux et de transect standardisés

Océan Atlantique, Guyane

Lancé en 2022, projet en cours

Amélioration des connaissances

AMI : Les efforts durant les dernières décennies ont permis d’améliorer les connaissances taxonomiques et biogéographiques concernant les insectes terrestres en Guyane, mais jusqu’ici aucun dispositif de suivi long terme, quantitatif et multi-groupes, n’a été mis en place sur ce territoire. Le projet SurvEy a pour objectif d'évaluer pour la première fois en Guyane deux protocoles standardisés dans l’optique de déployer des programmes de surveillance ultérieurs : la prospection par transects (Pollard Walk) ciblant les “papillons de jour”, et une version adaptée du piège lumineux “classique” ciblant de nombreux groupes d’ordres différents.
En nous appuyant sur la mise en place d’une étude pilote sur deux ans avec un échantillonnage trimestriel, nous tenterons de déterminer quels facteurs environnementaux influencent les résultats obtenus et comment les prendre en compte ; si les protocoles employés permettent un échantillonnage adéquat et pour quels groupes ; et quelles métriques, indices ou taxa sont pertinents à prendre en compte pour la mise en place de suivis au moyen de ces deux méthodes ? Nous nous intéresserons notamment au développement et à l’évaluation d’un indicateur pour les suivis au moyen de pièges lumineux : l’indice de
bioSurface.
Les résultats de ce projet contribueront à accompagner le développement de programmes de suivis et de surveillance de l’entomofaune en Guyane ou dans d’autres territoires d’Outre-Mer en proposant des améliorations méthodologiques.

Visiter le site internet

Nino Page
page.nino@gmail.com et jeremie.lapeze@igpn.fr

CEPVREA

Resilbenth - Résilience écosystémique et benthos des plages sableuses

Océan Atlantique, Martinique

Lancé en 2023, projet en cours

Amélioration des connaissances • Bénévolat • Mobilisation citoyenne • Restauration d'habitats • Service écosystémique

-des connaissances sur les habitats et sur la macrofaune des plages sableuses afin de permettre la préservation et la restauration des fonctionnalités écosystémiques.
-Classement des plages selon leur état écologique
-Recherche d'indicateurs pour la restauration des plages

Pour devenir bénévole, merci de contacter resilbenth@gmail.com

Emma MODESTIN
resilbent@gmail.com

Institut de recherche pour le développement Nouvelle-Calédonie

Lucicat, Expérimentation et évaluation de méthodes de lutte innovantes contre les populations de chats harets dans les secteurs isolés et difficiles d’accès de la Nouvelle-Calédonie

Océan Pacifique, Nouvelle-Calédonie

Lancé en 2024, projet en cours

Espèce exotique envahissante animale

AMI : Mieux gérer les espèces exotiques envahissantes
Les objectifs du projets sont les suivants :
Améliorer les techniques de lutte contre les populations de chats harets dans les secteurs prioritaires, montagneux inhabités et difficiles d’accès de Nouvelle Calédonie.
Intégrer ces nouvelles données dans la stratégie et le plan d’action territorial de lutte.
L'espèce concernée par ce projet est le chat haret.

Visiter le site internet

Angélique PAGENAUD
angelique.pagenaud.bcnc@gmail.com

Caribaea Initiative en partenariat avec l'Université des Antilles/UMR Borea, Nathalie Duporgne E.I

Devimtor, Démographie et évaluation de l’impact des tortues aquatiques exotiques envahissantes dans les Antilles françaises

Océan Atlantique, Guadeloupe, Martinique

Lancé en 2024, projet en cours

Espèce exotique envahissante animale

AMI : Mieux gérer les espèces exotiques envahissantes
Le projet vise à étudier trois espèces de tortues d'eau douce envahissantes en Guadeloupe et en Martinique : la Tortue de Floride (Trachemys scripta), la Trachémyde de Stejneger (Trachemys stejnegeri) et la Péluse de Schweigger (Pelusios castaneus). Il se base sur différentes techniques, telles que l’analyse de l’ADN environnemental permettant d’estimer la répartition spatiale des espèces, des analyses génétiques de leur régime alimentaire, ou encore l’utilisation de méthodes de télémétrie pour récolter des données permettant l’évaluation de l’influence de différents facteurs, notamment anthropiques, sur l’expansion spatiale des populations de ces tortues. Ce projet est mené grâce au soutien financier de l'Office français de la biodiversité (OFB), de l'Office de l'Eau de Martinique et de l'Office de l'Eau de Guadeloupe.

Visiter le site internet

contact@caribaea.org

Agence Territoriale de l'Environnement de Saint-Barthélemy

Suivi par photo-identification des tortues vertes (Chelonia mydas) en alimentation à Saint-Barthélemy

Saint-Barthélemy

Lancé en 2020, projet en cours

Amélioration des connaissances

Le suivi par photo-identification des tortues vertes à Saint-Barthélemy permet d’observer l’évolution des populations dans les baies, d’analyser leurs interactions avec les activités humaines et de collecter un maximum de données sans recourir à la capture. Ce suivi joue également un rôle clé dans la sensibilisation à la protection des écosystèmes marins côtiers.
L’identification individuelle des tortues repose sur le logiciel TORSOOI pour les profils et sur plus de 80 critères anatomiques distincts de la tête et de la carapace.
Fin décembre 2024, 536 tortues avaient été identifiées et suivies.

Visiter le site internet

Karl QUESTEL
karl.questel@agencedelenvironnement.fr

Plante & Cité

BONZAIL - Explorer le potentiel de l'ail en alternative à la dévitalisation chimique

Océan Indien, La Réunion

Lancé en 2024, projet en cours

Espèce exotique envahissante végétale

AMI : Mieux gérer les espèces exotiques envahissantes

Bien que l'arbre, symbole de la nature en ville, soit de plus en plus mis en avant dans les aménagements urbains, il reste des situations où il est parfois nécessaire de le supprimer pour des raisons de sécurité, de cohabitation difficile avec les réseaux enterrés, voire lorsqu'un arbre est porteur d'un agent pathogène à risques (i.e. chancre coloré du platane...). Quand une intervention mécanique s'avère impossible ou inefficace (arbres poussant sur un ouvrage d'art, arbres produisant des rejets ou drageons...), les solutions efficaces ET autorisées manquent, notamment sur les sites où il n'est plus possible d'utiliser des dévitalisants chimiques.
Certaines solutions présentent un potentiel intéressant, et, parmi celles-ci, l'ail ressort comme le candidat ayant le plus de potentiel. En effet, la dévitalisation à l'ail est (i) relativement simple à mettre en oeuvre, (ii) présente une efficacité intéressante, (iii) compatible avec la loi Labbé - la gousse d'ail utilisée telle que étant hors champ de la réglementation phytosanitaire. Si la technique a été testée sur le terrain, elle ne semble à ce jour pas avoir fait l'objet de travaux de recherche ou d'expérimentations d'où un manque de références techniques et scientifiques sur le sujet permettant sa diffusion au grand nombre.

Visiter le site internet

Maxime GUERIN
maxime.guerin@plante-et-cite.fr